Etude de la rencontre de deux cultures éloignées, celle des tailleurs de pierre de Barge et Bagnolo, deux villages piémontais, et celle des nouveaux habitants chinois qui sont arrivés en Italie pour accomplir le même travail.; Après avoir cerné la tradition de la taille de pierre, l'auteur analyse l'historique migratoire de la main-d'oeuvre chinoise et le travail de la pierre, puis la structure familiale et la structure productive au sein de la communauté chinoise. La communication entre les deux communautés reste difficile, quand bien même un projet de médiation voit le jour.
Parcours biographique et histoire d'une entreprise sous forme de témoignage/hommage du fils au père, émigré piémontais dans les années 20.
Cet essai remet en cause les représentations courantes de la sédentarité des populations rurales dans les sociétés pré-industrielles en étudiant le cas du Piémont. Les causes de la mobilité géographique durant le 18ème siècle sont examinées - fuite des persécutions religieuses, activité ambulante (ouvriers tâcherons, journaliers, colporteurs, bergers transhumants, mendiants) etc... - ainsi que l'organisation de la migration temporaire jusqu'au début de l'émigration des villageois italiens piémontais vers les Etats-Unis et la France dans la seconde moitié du 19ème siècle, prélude des migrations internationales massives. A noter la présence attestée par les sources historiques d'une communauté d'Italiens dans le Sud de la France (Marseille, Aix-en-Provence, Manosque,...) dès le 15ème siècle.
La politique migratoire italienne à l'égard des ressortissants des Etats tiers : l'ambigui~té de la législation relative à l'accès au travail, les éléments essentiels de la loi 943-86 contre l'immigration clandestine. Etude de cas : les migrants en situation régulière et les clandestins en Italie (Piémont), les premiers résultats de l'opération de régularisation entamée en 1989.
Les spécificités de l'immigration, phénomène récent, en Italie et les notions de travailleurs clandestins et travailleurs illégaux. Le cas des ressortissants des Etats tiers au Piémont et à Turin : données statistiques pour 1989 comparées à celle des étrangers européens et originaires du tiers monde, insertion professionnelle et secteurs d'activité, insertion sociale (clandestinité et précarité) dans la ville industrielle multiraciale.
Les relations entre nomades et sédentaires : réflexion sur la dimension ethnique et le processus de stigmatisation lié à l'intéraction sociale. Exemple de situations d'assimilation ou de marginalisation des Tsiganes, et de leurs conséquences sur l'identité ethnique et l'identité culturelle, en Italie (Piémont), au Danemark, en Espagne.
Dans les vallées alpines, l'émigration temporaire a été, entre le XIXe et le XXe siècle, un des phénomènes les plus importants de la vie économique et sociale de plusieurs communautés italiennes frontalières. L'émigration, qui continua dans certaines zones même après le développement d'industries locales, permit à plusieurs familles paysannes de compléter les revenus de la terre et du travail en usine. Cet article étudie deux communautés piémontaises vivant dans les vallées vaudoises, lors de la première industrialisation. La migration temporaire frontalière remonte à l'Ancien Régime. Au moins jusqu'à la veille de la première guerre mondiale, les gains retirés de l'émigration, furent, avec le travail de la terre et dans les cotonneries et soieries locales, la principale source de revenu des familles dans ces communautés.
Cet article décrit l'histoire de tailleurs de pierre Italiens originaires de l'Italie (Piemont) ayant émigré aux Etats-Unis entre 1870-1915. L'immigration de ces artisans montre le lien étroit des différentes vagues migratoires, avec l'installation et les possibilités d'emplois dans l'est des Etats-Unis. Pour reconstruire l'histoire individuelle des émigrants, les sources italiennes et américaines ont été utilisées, ainsi que les données des recensements, les journaux syndicaux et les documents privés.